QU’EST CE QUE LE STRIP-TILL ?
Strip = ligne ou bande Till = Travail du sol
Strip-Till : travail en ligne
Strip-tiller, c’est localiser le travail du sol sur la future ligne de semis sans affecter l’inter-rang. En créant un lit de semence comparable à celui d’un travail conventionnel sur le rang tout en laissant les résidus en surface entre les rangs, on conserve au maximum les avantages du semis direct et on sécurise l’implantation de la culture.
Ce travail du sol localisé vous permet d’améliorer votre capital sol, et contribue à la réduction de vos coûts de production (moins de temps, moins de carburant).
Toutes les cultures en ligne peuvent être semées sur un passage de strip-till :
- Maïs, tournesol, soja, sorgho
- Colza
- Betteraves sucrières
Le strip-till est une technique simple, qui nécessite simplement du bon sens et le respect de quelques bases pour en obtenir tous les bénéfices. Notre expérience et celle de nos utilisateurs nous permettent d’en exposer ci-dessous les grandes lignes.
Pourquoi passer au Strip-till ?
Economie
La vitesse de travail varie de 6 à 12km/h.
Pour une largeur de 4.50m, cela fait potentiellement 35ha/jour.
Un passage de strip-till consomme de 6 à 10L de GNR/ha.
Notre simulateur d’économies, vous permettra de constater les économies importantes qu’il est possible de faire lorsqu’on travaille en strip-till.
Agronomie
Le premier objectif du strip-till et du semis direct est d’augmenter le taux de matière organique (MO) du sol. Le taux de matière organique d’un sol est la base d’un sol productif puisqu’il favorise le développement de la faune nécessaire à sa minéralisation et à la formation du complexe argilo-humique, c’est-à-dire des éléments dont se nourrissent les plantes. D’autre part, la couverture du sol par les résidus limite l’érosion. Le strip-till permet de laisser le sol moins exposé aux intempéries grâce à la couverture de l’inter-rang, tout en laissant une petite bande dégagée qui se réchauffera plus rapidement au printemps pour permettre un semis précoce et une qualité de germination optimale.
Le strip-till permet de conserver les avantages agronomiques du semis direct, avec la sécurité du travail conventionnel sur le rang.
Meilleure circulation de l’eau
Le travail du sol localisé participe à construire une structure de sol « verticale », idéale pour la circulation de l’air et de l’eau.
- dans la bande les racines descendent rapidement et sans obstacle en profondeur, avant d’explorer l’inter-rang. Grâce à l’ameublissement localisé, l’eau apportée par irrigation ou la pluie va se diriger préférentiellement vers la bande où se trouvent les racines ainsi que les éléments fertilisants.
- Entre les rangs la structure créée par les racines du couvert et l’action des vers de terre reste intacte. La portance de l’inter-rang est un des effets les plus notables pour les récoltes d’automne : maïs grain et betterave sucrière sont récoltés sans ornières ! Le sol n’est pas dégradé pour la culture suivante qui peut être implantée avec un travail du sol minimal. Le strip-till garantit une implantation économique de la culture de l’année mais aussi de la culture suivante !
Localisation d’engrais : la bonne dose, au bon endroit, au bon moment.
Grâce à un programme de fertilisation adapté et placé juste en dessous du rang, l’utilisation du strip-till assure un retour sur investissement pour chaque dépense en engrais : moins de perte, et avant tout plus d’efficacité., Il devient possible de réduire les doses apportées : des économies d’engrais atteignant 30% ont été constatées après plusieurs années de pratique. Ceci va dans le sens de la protection de l’environnement, mais aussi de notre portefeuille.
Lorsque l’on réduit le travail du sol, la matière organique reste en surface, sa minéralisation se fait donc plus tardivement. En maïs, il faut anticiper l’apport d’azote (plus tôt que le traditionnel « 6-8 feuilles ») pour garantir une alimentation continue. Tout ou partie de cet apport peut donc être localisé avec le strip-till. L’engrais placé sous les pailles, dans une zone fraiche, sera toujours accessible à la plante au moment où elle en a le plus besoin.
Le travail localisé créé par le strip-till, et la couverture du sol par les résidus permettent de conserver davantage l’eau. Les éléments fertilisants se trouvent donc toujours dans la solution du sol et les racines ont accès à l’eau plus longtemps lors de période de sécheresse, ce qui améliore l’efficience des engrais.
Comment commencer le strip-till ?
Il faut strip-tiller comme on pratiquait le labour : c’est-à-dire à l’automne sur sols argileux, et au printemps pour des sols sableux ou à moins de 15% d’argile.
A l’automne comme au printemps le terrain doit être le plus ressuyé possible. Un passage effectué dans de bonnes conditions garantit déjà la moitié de la réussite.
Le travail du sol s’effectuant en un seul passage, il faut prendre le temps de bien régler la machine afin d’obtenir le meilleur rendu possible et s’assurer des conditions de semis et de levée optimales.
Strip-till de printemps
Le semis direct au printemps peut s’avérer compliqué du fait des conditions météo et du niveau de ressuyage des sols très variables. Le Strip-till s’avère être un bon compromis entre conventionnel et semis direct pour les préparations en sortie d’hiver.
Le strip-till de printemps est adapté aux sols limoneux ou sableux. Le passage peut être effectué de deux semaines à quelques jours avant le semis, quand le terrain est le plus ressuyé possible.
La profondeur de travail dépend de la profondeur de ressuyage du sol. Il est par exemple préférable de travailler à 15cm et obtenir un profil bien fissuré par la dent, plutôt que de fixer un objectif de 25cm et risquer de lisser le fond du profil de travail. Un lissage est comparable à une semelle de labour, il est très préjudiciable à l’exploration du sol par les racines.
Si la préparation est grossière ou si les conditions sont séchantes vous pouvez rouler avant ou après le semis. Le roulage post-semis est efficace dans la lutte contre les limaces et améliore l’efficacité des désherbants racinaires.
Strip-till d’automne
En sols argileux, le strip-till est pratiqué comme un labour d’hiver. L’objectif est de former une butte de terre aérée et exempte de tout résidu sur le rang afin de favoriser l’action du climat sur la structure du sol : émiettement des argiles du fait de la succession de gels/dégels. Cette butte facilite également l’écoulement de l’eau, ce qui accélère le ressuyage au printemps et permet un meilleur réchauffement du sol. Un écart de 2 à 4°C a pu être constaté entre la bande travaillée et l’inter-rang au moment du semis.
Reprise de printemps
Suivant l’évolution de la bande durant l’hiver et selon l’équipement de semis disponible sur la ferme, il peut être utile de reprendre très légèrement la bande en sortie d’hiver, comme on le ferait sur une préparation classique. Si le semis s’effectue avec un semoir léger ou à socs, la reprise est indispensable. Les cultures sensibles à la qualité de semis comme la betterave sucrière ou le tournesol valorisent très bien une reprise superficielle qui réchauffe le sol et crée de la terre fine.
Pour ce faire, le Stripcat peut être équipé de deux manières :
- dents vibrantes, droites ou courbes : très efficaces pour niveler la bande dans sa longueur. Un équipement plébiscité par nos utilisateurs, économique, et qui se rapproche le plus de ce qui se pratique en préparation classique.
- disques gaufrés : permettent une vitesse de travail élevée.
La reprise de printemps peut également être effectuée avec le Fertill équipé de roues Lilliston.
Strip-tiller après maïs grain
Le strip-till après maïs grain peut être un challenge du fait des conditions météorologiques. Il existe quelques astuces pour le faciliter :
- Choisir des variétés précoces afin d’étendre la fenêtre de travail à l’automne. Récolter votre maïs au 10 octobre plutôt qu’au 10 novembre garantit plus de jours de travail en bonnes conditions (en terme d’humidité du sol mais aussi de compaction). Il n’est pas possible de strip-tiller un sol plastique, alors si vous avez des terres très argileuses il est important de considérer des variétés précoces, voire de n’utiliser le strip-till qu’en rotation derrière une céréale, ce qui permettra à coup sûr de travailler dans des conditions sèches.
- Ne pas broyer ou rebroyer les résidus. Le Stripcat évolue très bien dans des gros volumes de paille. Mais le mélange de résidus fins et de sol très humide forme une sorte de torchis dans lequel il est difficile de travailler. Ne pas broyer les pailles de maïs évite de créer un matelas dense au sol et permet à la terre de sécher (les cannes et feuilles restent suspendues). Ces conditions sont préférables pour un travail au strip-till optimal.
- Travailler au même écartement que le maïs précédent. Dans le cas contraire (préparation pour un tournesol à 60cm par exemple) certains éléments du Stripcat se retrouveront face à un ancien rang de maïs. Aussi efficaces soient ils, les chasses débris seront incapables d’écarter la tige de maïs et le travail en sera affecté. Si vous devez strip-tiller à un écartement différent, alors travailler en travers des rangs de maïs est la solution la plus adaptée.
- Travailler proche du rang. Le maïs a un système racinaire dense dans les 20 premiers centimètres, ce qui crée un sol fin. Travailler contre l’ancien rang de maïs permet de profiter de cette structure, ce qui produit une butte de terre plus affinée et régulière. Cette pratique est d’autant plus intéressante si le sol est plastique et les passages de moissonneuse batteuse sont marqués.
Strip-till et couverts végétaux
Le strip-till est le meilleur moyen pour gérer un couvert végétal en sol argileux. Il devient possible de coupler couverts végétaux et semis précoce en dégageant à l’automne une bande de terre légèrement buttée qui se réchauffera plus vite au printemps.
Travailler tôt
A partir du moment où le couvert végétal est implanté et levé, il n’y a aucun risque à anticiper le passage du strip-till. Il faut strip-tiller dès que le couvert est levé, afin de profiter des conditions sèches de la fin d’été (idéalement entre les semis de colza et les premiers semis de céréales). Les racines du couvert vont ensuite coloniser la bande travaillée et empêcher tout reprise en masse. Attendre la fin des semis de céréales, ou bien la fin des deux mois de couvert obligatoire est trop aléatoire.
Les colzas
Durant ces 4-5 dernières années, l’implantation d’un colza en strip-till a été comparée à de nombreuses autres méthodes et se révèle être la plus adaptée. Le strip-till permet en un seul passage de gérer les pailles, de fissurer le sol et éventuellement de placer une fertilisation. Semer sur une bande propre et ameublie, c’est l’assurance d’un colza réussit. La fertilisation localisée, ou la mise en place de plantes compagnes sont d’autres techniques intéressantes mais pas essentielles à la réussite lorsque l’on débute en strip-till.
Gestion des pailles
En écartant les pailles sur l’inter-rang, le strip-till crée une bande propre où un semoir monograine pourra placer précisément les graines de colza, sans risquer de pincer de la paille dans le sillon.
Le déchaumage avant le passage du strip-till est déconseillé car il crée un mélange terre-paille qui empêche un travail efficace des chasse-débris. Ceux-ci auront tendance à pousser le mélange et à creuser une bande plus basse que l’inter-rang, plus favorable aux limaces qu’au semis de colza. Le déchaumage entraine également la levée des repousses de céréales et des adventices comme le géranium, qui compliquent le désherbage. D’autre part, l’incorporation des pailles engendre une « faim d’azote » nuisible au développement automnal du colza, phénomène absent en strip-till où les résidus restent en surface.
Dans le cas d’apport d’amendements organiques qui nécessitent un enfouissement, le déchaumage devra être le plus superficiel possible, 5cm maximum, de préférence avec un outil à disque.
Rappui
Le rappui de la bande est un aspect important lorsqu’on strip-till pour le colza. Sur une bande bien rappuyée le semoir profite d’une surface ferme et affinée pour placer la graine qui bénéficiera des remontées par capillarité.
Fissuration
D’après le CETIOM, l’enracinement et la régularité sont des facteurs clés de la réussite en colza. La plante doit développer avant l’hiver un pivot d’au moins 15cm et présenter moins de 10% de pieds coudés ou fourchus pour atteindre son plein potentiel.
Ces objectifs sont atteignables en strip-till. Le semis sur une bande de sol fissuré en profondeur garantit la formation d’un pivot solide pour chaque pied et une très bonne homogénéité au sein de la parcelle.
Colza en terres argileuses
Encore une fois, il faut se rapprocher de ce que vous pratiquez déjà. Si votre sol a besoin d’évoluer avec le climat, et que vous travaillez d’habitude les terres juste après la moisson, alors faites-en de même avec le strip-till. Comme avec une préparation en plein, les bandes de strip-till profiteront de l’alternance pluie/sec, ce qui créera de la terre fine dont vous avez besoin pour semer votre colza.
Certains de nos utilisateurs effectuent un deuxième passage superficiel avant de semer. Si cela peut parfois paraître un « luxe » c’est une bonne manière pour apprivoiser la technique en terres très argileuses.
Fertilisation localisée
Pour booster la croissance automnale du colza, on peut profiter du passage de strip-till ou du semoir pour localiser un engrais azoté et du phosphore. On constate que le Phosphore localisé améliore le développement racinaire (une des clés du rendement en colza), et que cette vigueur permet au colza de faire face aux attaques de ravageurs (altises, limaces). La dose d’engrais localisée est modérée, par exemple 50 à 70kg de 18-46 suffisent.
Plus le semis est tardif, plus la fertilisation localisée est intéressante car les conditions sont moins favorables à la croissance du colza et la pression des ravageurs est plus importante.
La fertilisation localisée du le colza ne se traduit pas systématiquement par un rendement supérieur, mais c’est malgré tout l’assurance d’une culture vigoureuse capable de faire face aux attaques de ravageurs et aux aléas climatiques.
Plantes compagnes
Cultiver du colza associé avec des légumineuses est une technique intéressante. On considère que des légumineuses gélives associées au colza peuvent apporter jusque 40 unités d’azote/ha.
En strip-till, le plus simple est aussi le plus efficace. Mieux vaut semer les plantes compagnes dans la ligne où sera semé le colza, c’est là que l’effet sur le système racinaire du colza est le plus bénéfique. Les légumineuses « forcent » le colza à descendre plus en profondeur, un avantage pour la formation de beaux pivots.
Betterave sucrière
Le strip-till est tout indiqué pour la betterave sucrière car il permet de travailler profondément sous le rang, sans bouleverser tout le profil, ce qui permet de préserver de la portance pour la récolte. La betterave est une culture qui exige un placement précis de graine en profondeur. Par conséquent la préparation au strip-till au printemps doit être la plus fine possible. Le strip-till étant un outil non animé, un résultat comparable à celui d’une herse rotative (terre farineuse) n’est pas envisageable. Cependant on peut obtenir une préparation correcte en suivant quelques règles simples :
- Travailler une première fois à l’automne, en septembre pour profiter des conditions sèches ;
- Reprendre la bande superficiellement à l’aide de dents ou de disques au printemps ;
- Semer avec un semoir à disques. Les semoirs à disque s’accommodent mieux d’une préparation plus motteuse et ont davantage de pression par élément.
- Semer sur une préparation qui a blanchi.
On peut également rouler la préparation avec un croskill ou des croskilettes.
Strip-till en culture dérobée (après fourrage)
Une récolte de ray-grass ou de méteil implique un fort trafic de matériel sur la parcelle et un sol souvent sec. Le strip-till est tout indiqué dans ce cas : il va permettre un décompactage localisé, la préservation d’un maximum d’humidité dans le sol et la localisation d’engrais en profondeur, dans une zone encore fraîche à laquelle le maïs aura facilement accès. La localisation permet également de contourner le matelas racinaire de surface qui « consommerait » de l’azote pour se décomposer.
Combiner Strip-till et semis, ou pas
Les bonnes conditions de strip-till et celles de semis correspondent souvent à des périodes d’intervention différentes. En sol argileux, aussi bien avant un semis de printemps qu’un semis de colza, le passage du strip-till se fait bien avant le semis afin de laisser la terre évoluer, il n’est donc pas possible de combiner. Au printemps, combiner travail du sol et semis en terres argileuses va provoquer un lissage et créer une « tranchée » sur laquelle il serait impossible de semer correctement, qui favoriserait les limaces et compromettrait le développement futur de la culture.
En sols limoneux ou sableux, on gagne souvent à laisser « blanchir » la terre avant de semer. En conventionnel ou en TCS il ne nous viendrait pas à l’idée de semer dans la foulée d’un travail qui n’a pas blanchi, il faut garder cela en tête lorsque l’on strip-till. Cela est encore plus important lorsque l’on sème des betteraves. Le but est d’avoir une levée uniforme et qui démarre fort, ce qui ne peut être obtenu qu’en semant sur sol réchauffé.
Cependant, dans des cas très précis (terres très légères, homogènes, sol bien réchauffé, eau à disposition au cas où), le combiné peut s’envisager : cela fait beaucoup de « si ».
En maïs grain, une levée irrégulière due a une irrégularité de terre ou à un travail en conditions un peu limite peut rapidement se traduire par 10 voire 20 quintaux en moins… Un passage de semoir coûte aux alentours de 20 à 40 € l’ha. Au prix actuel du maïs, le jeu n’en vaut pas la chandelle.
En combiné strip-till/semoir, la fertilisation localisée est plus risquée du fait de risques de brûlures plus importants. D’un point de vue logistique, séparer les opérations permet de prendre de l’avance quand les conditions de travail du sol sont bonnes et ne pénalise pas la vitesse de chantier, pour le strip-till comme pour le semoir. Mécaniquement parlant, la vitesse optimale de travail du strip-till (6 – 12km/h) n’est pas compatible avec celle des semoirs monograines (6km/h pour la plupart).
Combiné avec le placement de la fertilisation sur la ligne de semis, le passage de strip-till remplace plusieurs passages d’outils. Suivant les situations il va remplacer de 2 à 3 passages. Il ne faut pas se précipiter et vouloir tout faire en une seule étape : avec le strip-till on fait déjà « vite », pour faire « bien » il est plus prudent de séparer les interventions.
Pour autant, vous connaissez votre terroir et vos conditions. Si vous considérez que pour plusieurs raisons, le combiné est la solution pour vous, le Stripcat est combinable avec n’importe quel semoir monograine.
Guidage GPS
« Comment faire pour semer sur les bandes ? » voici une question que l’on nous pose souvent !
Pour faire simple, si vous êtes à écartement « large », à partir de 60cm, et que votre strip-till comporte le même nombre d’éléments que votre semoir alors le GPS n’est pas indispensable. En effet, les bandes bien espacées sont faciles à « viser », et c’est encore plus facile avec un nombre de rangs impairs (avec un rang au centre du tracteur).
Il est intéressant d’avoir de l’auto guidage sur le tracteur qui strip-till, avec une précision de 5 à 10cm simplement pour tracer le plus droit possible. La rectitude des bandes facilitera le guidage lors du semis même si ce type d’auto guidage ne sera pas assez précis pour guider le tracteur qui sème.
Plus les passages de strip-till sont rectilignes, plus il sera facile de ressemer dessus.
Le guidage GPS RTK (précision de 2-3cm) devient intéressant lorsque l’on couvre des surfaces importantes ou bien que l’on veut approfondir la technique (double passage, localisation d’engrais en végétation, etc). C’est la précision la plus adaptée pour se guider au semis, et c’est le seul signal offrant un positionnement répétable. Par exemple si vous tracez vos bandes à l’automne, la répétabilité du signal vous repositionnera au printemps exactement au même endroit.
Pour les écartements serrés comme la betterave (à 45 ou 50cm) un guidage RTK s’avère indispensable. La nécessité de faire souvent 2 passages de strip-till puis de ressemer précisément sur la bande oblige à être très précis et surtout à avoir de la répétabilité, c’est à dire de pouvoir se repositionner exactement à l’endroit où on a fait son passage à l’automne précédent. Aujourd’hui 100% de nos utilisateurs en betterave sucrière sont équipés d’autoguidage RTK.
Si l’auto guidage RTK peut paraître cher au premier abord, il peut aussi vous permettre de diminuer le montant de l’investissement strip-till ! En effet grâce à la précision du guidage vous pouvez choisir un strip-till d’un nombre de rangs différent de votre semoir :
Strip-till 6 rangs repliable | Strip-till 5 rangs fixe + RTK |
Stripcat 6 rangs 20600€ Repliage +4000€ Traceurs + 1950€ = 26550€ | Stripcat 5 rangs fixe 16950€ Pas de repliage Pas de traceurs + 1 équipement guidage RTK : 15000€ =31950€ |
En conclusion, si dans la plupart des cas l’auto guidage GPS n’est pas obligatoire pour démarrer en strip-till, c’est un investissement logique lorsqu’on veut affiner la technique, et qui sera valorisé dans bien d’autres applications sur la ferme. En betteraves, où les écartements sont relativement étroits (45 ou 50) et où l’on passe deux fois le strip-till, le guidage RTK est quasiment indispensable pour un travail fiable et précis.